Les gens, la ville, les rues, le temps : c’est important le temps. Les gens, les silhouettes, les églises, les silhouettes au pied des églises. Les églises tuent, elles écrasent, elles tuent, elles ont tué, elles vont tuer encore. Les églises tuent.
Je pense à Tarkos, mort à quarante ans, mort de la tumeur de son cerveau ébréché, sa gueule de voyou, de looser, sa gueule majuscule, sa parka, son regard. Il est mort, il inventait la poésie, la pâte-mots , il puisait, c’était plus fort que lui, c’était comme ça, il allait vite. Je l’ai photographié posant fou, posant là, aux côtés des squelettes à nu d’une abbaye bas-normande, ses doigts comme des griffes, la fin de l’hiver.
Je ne savais pas, il ne savait pas, nous ne savions pas qu’il mourrait bientôt. Il faut que les gens meurent, les poètes surtout, les poètes bien sûr. Et puis nous.
Je pense à Tarkos, mort à quarante ans, mort de la tumeur de son cerveau ébréché, sa gueule de voyou, de looser, sa gueule majuscule, sa parka, son regard. Il est mort, il inventait la poésie, la pâte-mots , il puisait, c’était plus fort que lui, c’était comme ça, il allait vite. Je l’ai photographié posant fou, posant là, aux côtés des squelettes à nu d’une abbaye bas-normande, ses doigts comme des griffes, la fin de l’hiver.
Je ne savais pas, il ne savait pas, nous ne savions pas qu’il mourrait bientôt. Il faut que les gens meurent, les poètes surtout, les poètes bien sûr. Et puis nous.
© Tristan Jeanne-Valès - Christophe Tarkos, abbaye d’Ardenne. 1999