Quand Juan Moneo Lara El Torta chante le flamenco, il chante avec une barre de fer, elle est là, face à lui : il la prend. Il tord la barre de fer, les yeux fermés il vous regarde, il en fait des nœuds, lentement. Charisme et masse, il cherche, sûr de lui; Gitan de Jerez et junkie, intransigeant, il est le Cantaor, il a tous les droits.
Il chante le marteau sur l’enclume, la femme qui en baise un autre, la nuit gitane, le morceau de pain, l’aiguille et la veine, la balle perdue.
Il est mort un 31 décembre.
Il chante le marteau sur l’enclume, la femme qui en baise un autre, la nuit gitane, le morceau de pain, l’aiguille et la veine, la balle perdue.
Il est mort un 31 décembre.

© Tristan Jeanne-Valès - Séville, Andalousie.1987