Décembre 1985, Jack Lang, en ministre prophète, vient de nommer Raoul Ruiz à la tête de la Maison de la Culture du Havre. Jean-Claude Gallotta, lui, dirige alors le Cargo, à Grenoble.
Étrange face à face : le cinéaste chilien, aîné baroque, et le jeune chorégraphe fantasque et talentueux. Le Havre : ils sont là, ils travaillent ensemble, ils échangent, ils parlent, s’écoutent, ils ne sont pas d’accord, ils vont tomber d’accord, il le faut, le film dansé reste à faire. Sous l’œil grand angle d’Acacio de Almeida, entre les ombres projetées du plateau improvisé et le froid des falaises d’Etretat l’hiver, le film se fait. Le film se tait. Ruiz et la tribu Gallotta.
Sans paroles.
Étrange face à face : le cinéaste chilien, aîné baroque, et le jeune chorégraphe fantasque et talentueux. Le Havre : ils sont là, ils travaillent ensemble, ils échangent, ils parlent, s’écoutent, ils ne sont pas d’accord, ils vont tomber d’accord, il le faut, le film dansé reste à faire. Sous l’œil grand angle d’Acacio de Almeida, entre les ombres projetées du plateau improvisé et le froid des falaises d’Etretat l’hiver, le film se fait. Le film se tait. Ruiz et la tribu Gallotta.
Sans paroles.
© Tristan Jeanne-Valès - Raoul Ruiz et Jean-Claude Gallotta, Le Havre. 1985