Je pensais qu’Eugène Ionesco était mort : depuis longtemps ou depuis peu, aucune importance, je croyais vraiment qu’il était mort. Je l’avais oublié.
7 mai 1989 : ce soir le théâtre du Châtelet honore Ionesco, c’est la Nuit des Molières.
Hommage lui fut rendu. J’étais là, photographe d’agence, photographe de presse, la Nuit des Molières est une corvée, un pensum, j’y étais, c’était mon tour.
Ionesco vient d’avoir quatre-vingts ans.
En ce soir du 7 mai, la foule-théâtre du Châtelet, debout, l’applaudit unanime, longtemps. Ionesco est au balcon, côté jardin, il se lève lentement, vient saluer, il s’agrippe au velours rouge, sourit, il est vieux, il souffre, il s’offre.
La photo sera publiée le lendemain par Le Monde.
Une belle parution.
7 mai 1989 : ce soir le théâtre du Châtelet honore Ionesco, c’est la Nuit des Molières.
Hommage lui fut rendu. J’étais là, photographe d’agence, photographe de presse, la Nuit des Molières est une corvée, un pensum, j’y étais, c’était mon tour.
Ionesco vient d’avoir quatre-vingts ans.
En ce soir du 7 mai, la foule-théâtre du Châtelet, debout, l’applaudit unanime, longtemps. Ionesco est au balcon, côté jardin, il se lève lentement, vient saluer, il s’agrippe au velours rouge, sourit, il est vieux, il souffre, il s’offre.
La photo sera publiée le lendemain par Le Monde.
Une belle parution.
© Tristan Jeanne-Valès - Eugène Ionesco. 1989