Sonny Grey, à la Manu Musicale, Paris. Il joue, complice et malicieux. Un endroit caché, un fond de cour, un bric-à-brac installé là, je serais bien incapable de retrouver ce quelque part du dix-neuvième arrondissement ; je ne sais plus, proche du Père-Lachaise peut-être ? je ne sais pas, je ne connais plus la grande ville, je l’ai oubliée… Lieu de résidence, salle de répétitions, de trafics musicaux et de concerts improvisés, Sonny Grey y était à demeure. Estil encore vivant ? Je l’ignore.
Le début des années quatre-vingt, époque enfuie où je vivais pour un tiers à Paris, un autre tiers en Normandie et le reste du temps dans des trains et de petits hôtels de province, à deux pas de la gare.
Trompettiste possédé, Sonny Grey, à jamais inconnu, porte en lui les traces de la banlieue jamaïcaine et du vent caraïbe; un maître pour certains. Où est-il aujourd’hui ? mort, certainement ; le souvenir est trouble, l’image est là, raide, elle rappelle, elle ramène au moment vécu. Elle reste. Il ne vieillit plus.
Le début des années quatre-vingt, époque enfuie où je vivais pour un tiers à Paris, un autre tiers en Normandie et le reste du temps dans des trains et de petits hôtels de province, à deux pas de la gare.
Trompettiste possédé, Sonny Grey, à jamais inconnu, porte en lui les traces de la banlieue jamaïcaine et du vent caraïbe; un maître pour certains. Où est-il aujourd’hui ? mort, certainement ; le souvenir est trouble, l’image est là, raide, elle rappelle, elle ramène au moment vécu. Elle reste. Il ne vieillit plus.
© Tristan Jeanne-Valès - Sonny Grey, Paris. 1982