Le château de Caen, le château de Guillaume le Conquérant, bâtard, duc et roi, ce château de Guillaume qui n’a de Guillaume que le nom, plus la pierre, on le voit, on l’évite, la ville tourne autour, on s’y rend quand même, parfois : deux musées, hautes murailles et chemin de ronde, une aire de jeux pour les petits, un bar chic, sculptures modernes çà et là, jardin des simples, un lieu de passage entre université et centre-ville…
J’y ai photographié Jorn Riel, invité littéraire, à deux reprises, à dix ans d’écart. Loin de chez lui : Jorn Riel est danois.
Jorn Riel écrit des racontars. Il a longtemps vécu au Groenland. Le Groenland est danois, ce qui fait du Danemark, ce petit royaume, le plus grand pays d’Europe… Les racontars sont vingt années de la vie du Groenland : chronique, légendes, aventures petites et grandes, vraies ou fausses, des bribes de son Histoire.
Jorn Riel vit aujourd’hui à proximité de Kuala Lumpur, Malaisie. Il peut y faire très chaud, une chaleur lourde. Les habitants de Kuala Lumpur préfèrent parler de KL, ils ont raison : Kuala Lumpur veut dire rivière pourrie, a des relents de putride ; KL donc.
Les rides sont là, le col est mal ajusté. Le regard de Jorn Riel, vieux maintenant, est doux. Icebergs et moussons dans ce regard, dans l’indulgence de ce regard. Doux et sombre.
J’y ai photographié Jorn Riel, invité littéraire, à deux reprises, à dix ans d’écart. Loin de chez lui : Jorn Riel est danois.
Jorn Riel écrit des racontars. Il a longtemps vécu au Groenland. Le Groenland est danois, ce qui fait du Danemark, ce petit royaume, le plus grand pays d’Europe… Les racontars sont vingt années de la vie du Groenland : chronique, légendes, aventures petites et grandes, vraies ou fausses, des bribes de son Histoire.
Jorn Riel vit aujourd’hui à proximité de Kuala Lumpur, Malaisie. Il peut y faire très chaud, une chaleur lourde. Les habitants de Kuala Lumpur préfèrent parler de KL, ils ont raison : Kuala Lumpur veut dire rivière pourrie, a des relents de putride ; KL donc.
Les rides sont là, le col est mal ajusté. Le regard de Jorn Riel, vieux maintenant, est doux. Icebergs et moussons dans ce regard, dans l’indulgence de ce regard. Doux et sombre.