Caen, octobre 2017, ancienne école des beaux-arts, à l'abandon, envahie saccagée, en attente.
Mémoire d'un lieu, photos entre parenthèses. L'éloge de la ruine, cette fierté imbécile de la ruine : l’escalier d’honneur étouffe sous les gravats, les grands miroirs explosés ne reflètent que la mise à nu des plafonds, glycines et lierre, intrus innocents mais tenaces, s’en viennent infiltrer les fenêtres mises à bas, tout plancher de bois est moisissure, tout est cul par-dessus tête, délaissé, plus rien n’a de sens. Quelle énergie de mort fut ici à l’oeuvre ?
Le promoteur, guetteur infatigable, propriétaire affable mais sérieux, est là, il connaît, il a la patience de l’argent, sait qu’il va construire, rénover, il hume le luxe à venir. Et se réjouit.
Mémoire d'un lieu, photos entre parenthèses. L'éloge de la ruine, cette fierté imbécile de la ruine : l’escalier d’honneur étouffe sous les gravats, les grands miroirs explosés ne reflètent que la mise à nu des plafonds, glycines et lierre, intrus innocents mais tenaces, s’en viennent infiltrer les fenêtres mises à bas, tout plancher de bois est moisissure, tout est cul par-dessus tête, délaissé, plus rien n’a de sens. Quelle énergie de mort fut ici à l’oeuvre ?
Le promoteur, guetteur infatigable, propriétaire affable mais sérieux, est là, il connaît, il a la patience de l’argent, sait qu’il va construire, rénover, il hume le luxe à venir. Et se réjouit.